jeudi 1 décembre 2011

Finalement, je ne suis pas sûr que nous ayons fait le bon choix...

Ivan Constantinovich Aivazovsky (1817-1900)

Moonlit Seascape With Shipwreck, Oil on canvas, 1863

Le Hollandais volant

Wojtek Siudmak

"Ô temps, suspends ton vol, et vous heures heures propices, suspendez votre cours." Lamartine


…a woman left her apartment in paris completely untouched after world war ii but still paid the rent up until she died in 2010 - after she died, the apartment was unlocked. it’s like a time capsule.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
 
Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface
Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
 
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
 
Lamartine : Le Lac

mardi 29 novembre 2011

"Le livre est ton libérateur" Victor hugo



Prendre tout au mot...


EVOMEDA ET CACANDA

"Il existe à Montmartre un homme et une femme que je pourrais nommer, gens riches ou du moins fort à l'aise. Ils exigent que leur bonne, souvent mise en fuite par l'indignation et l'horreur, jette à la boîte aux ordures tous les restes, quelquefois très importants, de leur table, avec recommandation de les découper, de les souiller, de les inonder de pétrole, pour que personne ne puisse en profiter, pas même les chiens ou les rats. Même consigne pour la destruction des vêtements hors d'usage.
L'époque semble tout  à fait diabolique". 

Léon Bloy, L'Invendable, tome IV du Journal, 4 septembre 1907.

Le progrès ? En un siècle, on est passé du pétrole à l'eau de Javel... et du bourgeois au supermarché.

mercredi 9 novembre 2011

Il n'y a bien que les enfants pour être aussi spontanément naturels !


Mon doudou et moi (X7)

Next one !


Le elpéïen de base...

Est toujours dynamique pour faire ses devoirs
 Parle couramment l'anglais
 Fait du sport au lycée
 A toujours le neurone en éveil
Est toujours sobre
Connais parfaitement la définition du 10ème de seconde : le temps qui s'écoule entre la sonnerie et sa sortie du bahut
 Ne dort pas en cours
Attend sagement par terre dans les couloirs que son vénéré prof arrive
 Ne prend jamais les affaires des autres
 Lit tous les livres et documents qu'on lui a demandé de connaître
 Ne se laisse pas distraire en cours par n'importe quoi
 A des idées parfaitement réalisables en ACF
Et finit toujours par les réaliser, à la grande surprise du jury

 Et toujours très affairé les jeudis d'ACF
 Ne se repose jamais sur les pelouses malgré le soleil
 N'a pas peur de Casper quand il le croise dans les couloirs
 Entretient son matériel
 Décore les couloirs de ses productions
 Ne rechigne pas à travailler même quand le lycée est surchauffé
 Et surtout...
...est encore capable de m'étonner après onze ans passés dans ce lieu des plus bizarres